Papier, liseuse, audio, qu'importe le format pourvu qu'on ait l'ivresse

scrabble4 a écrit:Tout ces livres lus en une seule nuit impressionnant Le Manook toujours dans ma pal

Oui, la nuit du réveillon, la coupe de champagne m'a tenue bien éveillée et a boosté ma vitesse de lecture.

Blues38 a écrit:Quel début abondant....J ai commencé Grisham,et un autre, mais je ne sais pas quand je pourrais les  présenter.Felicitation pour ton avancée.Je ferai mon choix à mesure des nouvelles sorties Là, à part Grisham,rien ne m'inspire.j'espere que ça va changer. Félicitations....et meilleurs vœux.

Quel joli sapin de chats. Merci blues.

Oui les griffes tombent moins vite que les épines

Vous lisez bien vite, chère Aline !
Il va falloir que je lise Ake Edwardson un de ces jours. J'ai lu le premier de la série, il y a bien longtemps et je l'ai complètement oublié !
J'aime bien Padura, mais avant de me plonger dans ce dernier Mario Conde, je veux lire le précédent : La transparence du temps (sur les marchands d'art de La Havane).

Beau démarrage !
Bonne année et bises

Merci de ta visite, Jaquie. J'avais entièrement fini le challenge précédent en novembre, j'ai lu ce que j'avais prévu sans connaître les nouveaux défis, mais j'ai réussi à en caser quelques uns.
Bises.

Un début impressionnant ! je retrouve ici le Manook lu par Jaquie.
Comme Eric, j'ai préféré le 1er tome de Johanna Gustawsson, d'ailleurs plus on avance dans la série, moins ses livres sont bons.
Ake Edwardson est aussi dans ma PAL, merci de me le rappeler

Merci de ta visite, Roni. J'ai précédé Jaquie pour Manook, qui en a profité pour rajouter quelques défis à ce "défi multi-défis".
Je lirai sans doute le 1er de Johana Gustawsson ... quand j'aurai le temps. Là j'avais profité d'un livre audio pendant les trajets en voiture, aucune perte de temps quand le lecteur ou la lectrice sont agréables. Ce serait bien aussi que je commence Edwardsson au début de la série. C'était également un livre audio (j'ai fait beaucoup de voiture en novembre).
Bises.

6     Ecrit à quatre mains    
Jonasson, Ragnar & Jakobsdottir, Katrin – Reykjavik




A propos des deux auteurs islandais : Ragnar Jonasson est l'auteur de polars dont j'aime bien les romans situés à Siglufjordur, dans le nord de l'Islande, village que je connais. Plus étonnant, Katrin Jakobsdottir est la première ministre islandaise depuis 2017 (écolo, féministe et antimilitariste).

Ni passionnante ni désagréable, cette enquête sur un cold case, la disparition en 1956 d'une adolescente sur la petite île de Videy près de Reykjavik. Le livre se déroule en 1956, 1966, 1976 et surtout 1986.
Ce livre rentre parfaitement dans le défi 6.
Mais j'ai été gênée par l'absence des singularités typiquement islandaises que j'apprécie. J'ai eu l'impression que le même livre aurait pu paraître, seulement en changeant les noms propres, en remplaçant Reykjavik et Videy par Hyères et Porquerolles par exemple.

18   Un roman historique    
Chevalier, Tracy – La dernière fugitive




Paru en 2013, il s 'ennuyait dans ma PAL et c'était dommage, car cette lecture est très agréable et émouvante.

1850. Dans une communauté quaker anglaise, deux sœurs décident de tenter une grande aventure en s'embarquant pour les Etats-Unis. Grace a accepté d'épouser un ancien voisin, désormais commerçant dans l'Ohio. Honor la suit pour oublier un chagrin d'amour.
La traversée est éprouvante pour Honor, puis Grace meurt de la fièvre jaune sur le trajet depuis New-York. Voilà Honor seule, malgré la solidarité des quakers américains rencontrés (la traductrice les nomme « les Amis »). Elle devra s'adapter à cette nouvelle vie.
Dès le départ, elle est perturbée par sa rencontre avec le beau et attirant Donovan, un chasseur d'esclaves, bien que les quakers soient, par conviction religieuse, anti-esclavagistes.

Ce roman décrit les communautés quakers et leurs coutumes, et bien que ce genre de traditionalisme ne soit vraiment pas ma tasse de thé, j'ai trouvé passionnants tous ces passages décrits par Honor. Une mention particulière pour la confection des « quilts », ces courtepointes en patchwork, différentes en Angleterre et aux Etats-Unis.
Un thème très important est la fuite des esclaves des états du Sud vers le nord anti-esclavagiste ou le Canada, le réseau de ceux qui les aident, appelé « le chemin de fer clandestin », les chasseurs d'esclaves qui les traquent contre rançon de leurs propriétaires. Ce thème a été exploité quelques années plus tard dans le magnifique « Underground Railroad » de Colson Whitehead. J'ai apprécié de le retrouver sous la plume chaleureuse de Tracy Chevalier dont j'avais déjà lu de très nombreux livres (le célébrissime La jeune fille à la perle, mais aussi entre autres Prodigieuses créatures, Le récital des anges).

Un livre que je conseille.
A noter : les chapitres ont des titres, bien que je ne l'ai pas mis dans le défi 37.

2 belles lectures merci de tes ressentis Aline. Bien joué pour le livre à 4 mains

Pourquoi pas la deuxième lecture ? La première est déjà lue... merci Aline

Merci pour ces avis Aline.

Merci pour tes avis Aline
La tendance actuelle de mes lectures me porterait plus vers le Tracy Chevalier, auteure que je n'ai pas encore lue.
merci pour l'info concernant le défi 37

Reykjavik traîne aussi dans ma pal, j'hésite car je ne suis pas très fan de Ragnar Jonasson.
Par contre, je note les livres de Tracy Chevalier

Merci de ta visite, Roni. Les livres de Tracy Chevalier ne peuvent décevoir personne. Le seul inconvénient est que tu y prennes goût, ils sont nombreux. Bises

Oui j'ai vu qu'elle en a écrit une bonne dizaine.

30   Un roman du terroir    
Fournel, Paul – Le livre de Gabert




Paru en avril 23, 110 pages.
L'auteur : ancien président de l'Oulipo, éminent cycliste, j'aime beaucoup ses livres comme La liseuse ou Jeune-Vieille.

Gabert est un écrivain de polars ruraux, pleins d'horreurs sanglantes, vite écrits pour son marchand qui se dit éditeur. Malgré le complément de ses activités de nègre, il n'arrive plus à garantir le montant de son loyer à Paris. Il quitte la grande ville pour un minuscule village de Haute-Loire, ses paysages et son silence, et les personnes typiques qui l'habitent.

C'est bizarre au début, des fragments de narration s'ajustent comme un puzzle ou un patchwork dont on ne distingue pas encore l'ensemble.
Quand Gabert rencontre  au salon du livre de Saint-Etienne sa vieille amie écrivaine « Jeune-Vieille » et qu'elle le convainc de rencontrer son propre (et véritable) éditeur, on comprend que ce qu'on lit sera « Le livre de Gabert » du titre qui le transformera de scribouillard en écrivain.
Ce sujet, loin d'être grave, baigne dans une écriture toute en humour et tendresse.

Je vais ajouter des citations qui, vers la fin du livre, décrivent le projet de Gabert. (Ce n'est pas une autobiographie, Fournel a toujours été un vrai écrivain.)

«  Gabert réfléchit : ce serait aussi le récit d'une anomalie, d'un temps de pause dans la vie d'un homme, quelques mois passés dans un ailleurs proche mais qui serait un vrai ailleurs. Un livre d'anecdotes autant que d'étonnement. Bien sûr, l'amour y aurait une place parce que l'amour est toujours tapi dans les livres, c'est cela même qui les relie entre eux.
[…]
Maintenant le livre de Gabert est une mosaIque, il s'est construit par petits bouts, par éclats parfois, selon un dessin que lui seul pouvait entrevoir. Le résultat n'est pas un roman, il n'a rien à voir avec ses polars, ce n'est pas non plus un recueil de nouvelles puisque les récits ne sont pas séparés, tout s'y répond, s'y croise et s'y tresse.
[…]
A se relire, Gabert se rend compte qu'il a fait un portrait en creux de lui-même différent de celui qu'il aurait pu faire deux ans plus tôt à Paris, quelque chose de plus ouaté, de moins trépidant et de moins tragique aussi. Des choses qui, à Paris, semblaient graves et urgentes sont devenues ici minuscules. »

Quelle belle définition du bonheur apporté par la littérature.

17   Adapté au cinéma    Magellan, Murielle –
Changer le sens des rivières




Paru en 2019.
Adapté au cinéma en 2023 par le réalisateur Jean-Pierre Améris sous le titre Marie-Line et son juge (ce titre a été adopté pour la réédition du livre).

Lecture très agréable, ça coule tout seul. Un peu feel-good, mais avec un contexte bourdieusien. Tonique et pas larmoyant.

Marie, 20 ans, est issue d'une famille modeste et déglinguée du Havre : mère morte, père dépressif et incapable de travailler à cause de son hypocondrie et de ses crises d'angoisse, sœur aînée échappée. Elle était bonne élève, mais a choisi un bac pro chaudronnerie et n'a aucune culture.
Avec son petit salaire de serveuse, elle peine à équilibrer son budget, dont une partie aide son père.
Un accès de colère blesse involontairement celui qu'elle croyait son amoureux et qui l'a humiliée. Le juge, assez acariâtre, la condamne à du sursis et une forte amende qu'elle est incapable de payer. Pourtant lui seul accepte de la sauver du désastre en l'employant comme chauffeur occasionnel.
C'est le début d'une belle histoire où le cours de la vie de Marie, comme celui des rivières, changera peut-être de sens.

Merci de ces extraits Aline. Je découvre et je prends...

Telle que je te connais, tu apprécieras sûrement le Magellan, margot.

C’était ce que j’étais en train de penser Aline...

Oui Margot adore naviguer ah zut c'est pas le même Magellan

scrabble4 a écrit:Oui Margot adore naviguer ah zut c'est pas le même Magellan

Tracy chevalier,je prends le risque,je vais aller voir.....

5  Un premier roman      
Récondo, Léonor de  - Rêves oubliés




Un court roman (144 pages en epub) publié en 2012.

Un roman familial intéressant ancré dans l'histoire.

A l'été 1936 une famille espagnole et à moitié basque, aisée, trois enfants, père, mère et grands-parents maternels, est en vacances à Irun. Personnellement menacés par les franquistes ils doivent fuir de toute urgence. Sans aucun bagage, ils empruntent le pont sur la Bidasoa et se réfugient chez une amie à Hendaye. De là ils verront la défaite, leur désir de retour anéanti, et leur vie deviendra très difficile. En 1939-1940, la France est elle aussi en guerre, les étrangers réfugiés menacés, souvent emprisonnés dans des camps comme Gurs. Ils partent encore un peu plus au nord, dans une ferme délabrée de la forêt landaise près de Dax, qui héberge aussi le réseau des oncles militants antifranquistes.

La narration suit les actions et sentiments de toutes ces personnes, surtout les enfants. Elle alterne avec un journal que rédige par intermittence la mère de famille.
Dans ce premier roman, Léonor de Récondo cherche un peu son style, son écriture est parfois trop précieuse dans les épisodes tragiques ou difficiles, ce qui m'a gênée lorsqu'il s'agit de dialogues, trop « écrits ». Péché de jeunesse qui n'empêche pas l'ensemble du livre d'être rigoureux et lumineux.